Le numérique représentait déjà 4 % de l’empreinte carbone de la France en 2022, d’après l’ADEME… Et avec le développement de technologies comme l’IA, cette part tend même à augmenter. Face à cette réalité, les entreprises s’investissent du sujet et réfléchissent aux méthodes pour réduire la consommation énergique liée à l’IT en général, et notamment aux datacenters.
Qu’il s’agisse du serveur informatique lui-même ou encore des systèmes de refroidissement tout autour, nos infrastructures nécessitent beaucoup d’énergie pour fonctionner. Afin de mieux gérer ces dépenses et de les optimiser, découvrez tout ce que vous devez savoir sur la consommation énergétique d’un datacenter.
L’impact des datacenters sur le changement climatique : une réalité
Alors le niveau actuel des émissions de CO² liées à nos datacenters est déjà élevé, celui-ci risque d’augmenter significativement ces prochaines années si les entreprises ne prennent pas de dispositions supplémentaires.
En effet, nos infrastructures informatiques voient leurs besoins énergétiques grandir avec l’essor du big data et de l’intelligence artificielle, associés à des technologies extrêmement gourmandes en ressources (et donc en énergie).
Comprendre l’empreinte carbone d’un datacenter en bref
Un datacenter, qu’est-ce que c’est ?
Le datacenter est une infrastructure physique au sein de laquelle plusieurs installations sont regroupées. Cet espace est à la fois dédié au stockage, au traitement et à la gestion de nombreuses données numériques.
On s’appuie sur des datacenters pour faire fonctionner tous les services en ligne, mais aussi les applications qu’on utilise au quotidien, les sites Internet que l’on consulte ou encore les systèmes informatiques des entreprises et des institutions.
Les différentes composantes d’un datacenter
- Les serveurs : ces « ordinateurs » exécutent les applications et stockent les données.
- Les baies de stockage : elles contiennent des disques durs / SSD qui conservent les données.
- Les systèmes de refroidissement : ils garantissent le maintien d’une température optimale, face à des serveurs qui produisent naturellement beaucoup de chaleur.
- Les sources d’alimentation de secours : il s’agit de batteries et de générateurs en place pour garantir la continuité de service en cas de panne électrique.
- Le câblage réseau : un réseau incontournable pour connecter les serveurs entre eux.
- Les dispositifs de sécurité physique : des caméras et des dispositifs d’accès contrôlé pour protéger les équipements.
- Les systèmes anti-incendie : pour prévenir et gérer les risques de feu.
Cet ensemble se révèle indispensable pour garantir un fonctionnement optimal, et permettre un accès constant aux données tout en minimisant les risques d’interruption.
Sur quoi repose l’empreinte carbone des datacenters ?
- Le refroidissement
Premier facteur de consommation énergétique des datacenters : le système de refroidissement. Les méthodes traditionnelles peuvent être très énergivores, sans compter que certains systèmes fonctionnent encore avec des fluides frigorigènes dont on connaît l’impact négatif sur l’environnement.
Certaines méthodes qui consomment beaucoup d’eau peuvent poser problème. Il existe heureusement des alternatives plus vertueuses comme le free cooling. En parallèle, on peut miser autant que possible sur les énergies renouvelables pour refroidir les datacenters.
- La fabrication et le cycle de vie des équipements
Qu’il s’agisse des serveurs ou de tous les équipements annexes, leur fabrication génère des émissions de CO² (extraction des matières premières, fabrication, transport, transformation en fin de cycle de vie).
La virtualisation constitue une piste intéressante pour réduire le nombre de serveurs physiques via l’ajout de plusieurs applications sur un même serveur. En parallèle, différentes initiatives peuvent être prises pour prolonger la durée de vie des équipements (réutilisation, réparation) ou le choix d’appareils plus modernes, qui consomment moins d’énergie pour chaque calcul.
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- L’utilisation des énergies renouvelables
L’usage d’énergies renouvelables fait partie des critères qui peuvent améliorer considérablement l’empreinte carbone d’un datacenter. Plus la part d’énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydraulique) utilisée est importante, plus le datacenter sera vertueux et respectueux de la planète.
- L’optimisation logicielle
Un logiciel qui n’a pas été développé de manière adaptée peut consommer beaucoup plus de ressources et augmenter l’impact du datacenter sur la planète. Ainsi, afin d’avoir une approche numérique responsable complète, il faut aussi penser à optimiser ses applications, simplifier leur code et éviter tous les développements inutiles qui peuvent engendrer des surconsommations d’énergie.
Consommation énergétique des datacenters : la nécessité d’agir maintenant
Sans aucune initiative pour réduire la consommation énergétique de nos datacenters et adopter une démarche plus responsable, l’empreinte carbone du numérique pourrait tripler entre 2020 et 2050, selon l’ADEME[1].
Qu’il s’agisse d’améliorer l’efficacité énergétique des datacenters, de rationaliser les besoins applicatifs pour éviter toute surconsommation, de déployer des dispositifs pour utiliser les énergies renouvelables ou encore de privilégier les méthodes de refroidissement les plus vertueuses, de nombreuses initiatives peuvent être prises pour réduire l’empreinte carbone de nos infrastructures numériques.
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[1] https://www.arcep.fr/la-regulation/grands-dossiers-thematiques-transverses/lempreinte-environnementale-du-numerique/etude-ademe-arcep-empreinte-environnemental-numerique-2020-2030-2050.html#c32954
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