Infra & Cloud

Cloud souverain ou non souverain : lequel choisir ?

Face à un contexte géopolitique de plus en plus complexe, de nombreuses entreprises s’interrogent sur la sécurité de leurs données. En toute logique, elles tendent vers des modèles de cloud souverain, parce que ceux-ci sont mieux adaptés aux enjeux de sûreté et de confidentialité. Cependant, on s’aperçoit que beaucoup d’organisations ne savent pas réellement ce qui différencie un cloud souverain d’un cloud non souverain : quelques explications s’imposent pour faire le choix le plus éclairé possible !

La vraie définition du cloud souverain en bref

L’objectif d’un cloud souverain est principalement d’échapper aux réglementations extraterritoriales, qui peuvent menacer la confidentialité des données des entreprises.

Très concrètement, quand on parle de cloud souverain, on fait écho à un modèle de déploiement spécifique, au sein duquel tous les traitements sont réalisés sur le territoire français. Ceux-ci sont gérés par une entité de droit français, dans le respect de toutes les lois nationales.

En ce sens, plusieurs conditions doivent être réunies pour qu’on puisse effectivement parler de cloud souverain :

  • Votre fournisseur de service est une entreprise française, qui exerce sur le territoire national et qui dépend du droit national.
  • Les données sont physiquement hébergées dans des datacenters sur le territoire français.
  • Tous les acteurs impliqués dans le traitement des données (fournisseurs de services, partenaires et prestataires éventuels) sont dépendants du droit français.

Il est important de comprendre que toutes ces règles doivent obligatoirement être respectées pour que l’on puisse effectivement parler de cloud souverain. De cette manière, on sait qu’un fournisseur de cloud, même s’il certifie qu’il possède des data centers en France, ne vous garantit pas forcément la souveraineté des données.

Un cloud souverain est-il un cloud de confiance ?

Il ne faut pas confondre cloud souverain et cloud de confiance, dans la mesure où ces deux termes ne renvoient pas aux mêmes réalités.

Alors même qu’on ne peut parler de cloud souverain que pour des services basés en France et intégralement dépendants de notre juridiction nationale, le cloud de confiance renvoie à d’autres exigences :

  • La sécurité et la conformité réglementaire : garantir au client la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données.
  • Le respect de certaines normes comme SecNumCloud.
  • La protection contre les lois extraterritoriales.

Un cloud de confiance qui respecte ces trois règles peut tout à fait avoir des datacenters hors du territoire national, par exemple.

Quels sont les avantages d’un cloud non souverain ?

Face à la sécurité des clouds souverains, on peut être tenté de les utiliser exclusivement, et d’abandonner toute idée de faire appel à des fournisseurs de service cloud non souverain.

Pourtant, le recours à un cloud non souverain peut encore être pertinent dans certains cas :

  • Pour faire des économies : afin de rationaliser vos dépenses cloud, une partie de votre infrastructure peut être placée sur un cloud non souverain. Il sera en général moins coûteux.
  • Pour évoluer plus rapidement : bien que les offres de cloud souverain soient de plus en plus flexibles, les géants comme Microsoft avec son cloud Azure offrent de belles opportunités pour évoluer rapidement. Cela peut être un vrai plus quand on évolue dans un contexte en perpétuel mouvement.
  • Pour des exigences moins strictes : si certaines de vos données ne revêtent aucun caractère sensible ou confidentiel, le recours à un cloud non souverain peut être largement suffisant et moins contraignant.

Cloud souverain ou cloud non souverain, comment choisir ?

Les offres de cloud souverain et de cloud privé tendent à gagner du terrain, notamment parce que les entreprises se doivent d’être de plus en plus méfiantes face aux menaces cyber.

Malgré tout, l’usage d’un cloud non souverain peut aussi être possible dans certains cas, sans représenter de risque supplémentaire.

Quand choisir un cloud souverain ?

  • Confidentialité des données : vous devez vous prémunir des lois extraterritoriales et mettre vos données sous la protection de la juridiction française.
  • Exigences réglementaires strictes : de nombreuses entreprises dans des secteurs comme la santé, la défense ou encore les services publics doivent mettre leurs données sur un cloud souverain pour garantir leur intégrité et les protéger.
  • Sécurité : certaines entités ont des besoins très élevés en termes de cybersécurité, ce qui oblige à choisir du cloud souverain.

Quand choisir un cloud non souverain ?

  • Réduction des coûts : quand le budget est une contrainte majeure et qu’il n’y a pas de contre-indication à opter pour un cloud non souverain, opter pour un cloud public permet de faire des économies.
  • Scalabilité : devant le besoin de bénéficier de capacité de traitement et de stockage élevées, avec la possibilité de les faire évoluer rapidement et facilement si nécessaire.
  • Conformité internationale : les entreprises qui font face à des exigences internationales peuvent choisir un cloud public non souverain pour y faire face.

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