Enjeux sectoriels

Bailleurs sociaux : les bonnes pratiques pour protéger les données de vos locataires et demandeurs

Les bailleurs sociaux font partie des organismes plus que jamais concernés par les enjeux de cybersécurité. Qu’il s’agisse de conformité réglementaire ou de protection de données sensibles, ceux-ci font face à un certain nombre de contraintes qui exigent une vraie rigueur en matière de gestion de l’infrastructure informatique. Comment protéger votre SI et éviter les cyberattaques en tant que bailleur social ? Découvrez nos conseils pour agir dès maintenant !

Engager une politique de protection des données personnelles adaptée

Des professions qui travaillent quotidiennement avec des données sensibles

Tous les bailleurs sociaux sont amenés, par la force des choses, à traiter des données personnelles au quotidien. Du fait de leur activité, ils sont même contraints de récolter des données que l’on considère comme « à risque » (revenus des locataires, pièces d’identité, avis d’imposition ou parfois même données de santé, par exemple).

En toute logique, puisque les bailleurs sociaux traitent des données personnelles sensibles, ils doivent se conformer au RGPD, Règlement pour la Protection des Données Personnelles (applicable partout en Europe).

La nécessité de mettre en place un plan de gouvernance des données

Les données locatives doivent faire partie des priorités des bailleurs sociaux. C’est la raison pour laquelle les bailleurs sociaux doivent incontestablement pouvoir s’appuyer sur une gouvernance des données précise, naturellement conforme au RGPD.  Celle-ci peut se matérialiser sous la forme de plusieurs étapes, toutes aussi essentielles les unes que les autres :

  • Dès la collecte des données, informer les locataires et demandeurs de la récupération et de l’utilisation de leurs données, conformément au RGPD.
  • Sécuriser les données via des techniques de chiffrement et de contrôle d’accès.
  • Gérer efficacement tous les accès et les autorisations, restreindre l’accès aux personnes qui n’en ont pas besoin (stratégie du moindre privilège / politique Zero Trust).
  • Garantir la conformité RGPD sur toute la chaîne de valeur, en n’hésitant pas à faire appel à un DPO (délégué à la protection des données personnelles) interne ou externe.
  • Sensibiliser tous les collaborateurs aux enjeux liés à la protection des données personnelles.

En tant que propriétaire des données, le bailleur social endosse naturellement des responsabilités vis-à-vis des demandeurs et des locataires. C’est la raison pour laquelle le déploiement d’une politique de gouvernance, avec une définition claire des rôles et du périmètre de responsabilité de chacun, semble incontournable.

Effectuer un audit de l’intégralité du système d’information

L’audit du système d’information doit faire partie des premières étapes pour améliorer la cybersécurité, chez un bailleur social comme dans n’importe quelle organisation.

Les objectifs de ce premier audit vont être multiples :

  • Identifier toutes les vulnérabilités : failles de sécurité dans les systèmes, les politiques et les procédures (via l’Attack Surface Management, par exemple).
  • Évaluer la conformité : s’assurer que toutes les procédures en place permettent de respecter les obligations légales (normes, RGPD, etc.).
  • Améliorer la posture de sécurité globale : fournir des recommandations ciblées pour renforcer la sécurité et détecter plus rapidement / plus efficacement tous les incidents.
  • Adopter une démarche préventive permettant d’anticiper au maximum toutes les menaces potentielles et d’y répondre de la manière la plus efficace possible.

Choisir les bons outils et les bonnes approches

Une fois l’audit cyber dressé, le bailleur social va pouvoir identifier quels sont les outils dans lesquels il va investir pour mieux protéger son SI. Il peut par exemple miser sur des solutions comme l’EDR, le XDR ou encore le SIEM.

Afin de tirer pleinement profit des outils en place et d’assurer une protection optimale du système d’information, l’idéal reste de s’appuyer sur un SOC disponible 24h/24 et 7j/7. Ce centre de cybersécurité, qui peut être interne ou externe à l’organisation, va superviser le SI en continu pour répondre efficacement à chaque menace.

Le SOC ne se contente pas d’identifier et de contrer les menaces : il vous accompagne globalement dans la lutte contre toutes les vulnérabilités de votre SI. Par exemple, il va vous aider à maintenir toutes vos solutions à jour et appliquer tous les correctifs en temps et en heure, pour éviter qu’un logiciel n’ouvre une porte d’entrée aux cyberattaquants.

Celui-ci va également déployer avec vous un plan de réponse aux incidents qui permettra de réagir le plus rapidement possible à une éventuelle attaque. Toujours dans l’optique de garantir une réactivité optimale, votre SOC peut vous accompagner dans des exercices de simulation de cyberattaques spécifiquement conçus pour vous, adapté à vos usages de bailleur social.

Sensibiliser les collaborateurs

En tant que bailleur social, vous savez que de nombreuses équipes travaillent quotidiennement avec des données sensibles. Toutes ces équipes représentent une porte d’entrée supplémentaire pour les hackers, et elles doivent être sensibilisées en conséquence.

Les meilleurs outils de cybersécurité ne vous protègeront pas suffisamment si vous ne les associez pas à des initiatives concrètes prises pour sensibiliser tous les collaborateurs à la cybersécurité et aux bonnes pratiques.

La protection des données des locataires et demandeurs doit rester une priorité essentielle pour les bailleurs sociaux. À condition de suivre les bonnes pratiques listées dans cet article, ceux-ci se donnent toutes les chances de respecter les exigences légales, tout en contribuant à construire un environnement plus sûr autour du logement social. Afin d’avoir toutes les clés en mains pour protéger votre SI, n’hésitez pas à vous faire accompagner sur le long terme : il ne faut pas l’oublier, la cybersécurité reste aussi un enjeu d’amélioration continue !