Démarche centrée sur l’humain
L’écoconception s’inscrit dans une démarche centrée sur les utilisateurs. L’application développée doit répondre à la règle des trois U :
- Utile : répond à un besoin réel et apporte une valeur ajoutée à l’utilisateur ;
- Utilisable : simple à utiliser et à comprendre, l’interface doit être intuitive, claire, lisible, avec des menus ou des boutons bien visibles ;
- Utilisée : effectivement utilisée par les personnes concernées pour répondre à leurs besoins. Cela implique des tests préalables auprès du public concerné.
De plus, l’écoconception logicielle est directement liée à la notion d’inclusion numérique. Concrètement, on doit garantir l’accessibilité de tous les collaborateurs à la solution développée. Ainsi par exemple, on veille à supprimer tous les obstacles à la bonne utilisation du logiciel, à l’échelle de tous les éléments textuels et visuels.
Optimisation du code
Il devient aujourd’hui possible d’alléger l’impact écologique de la production d’un logiciel grâce à une optimisation du code. Cette écriture informatique reste énergivore. Plus le chiffrage généré est long, plus la quantité d’énergie requise pour utiliser un logiciel s’avère importante.
L'usage du low code ou no code peut permettre de mettre au point des logiciels plus sobres. Les développeurs se servent alors de plateformes spécialisées qui demandent un besoin minimal de codage. Les applications conçues en low-code deviennent plus épurées et nécessitent moins de ressources.
Dans le cadre de notre engagement en tant qu’entreprise à mission, l’éco-conception doit faire partie intégrante de notre socle culturel. Cela passe par la sensibilisation ou la formation de l’ensemble de nos collaborateurs. Tous les collaborateurs suivent une fresque du numérique et nous développons un programme autour de l’éco-conception en lien avec nos projets.
Nous avons aussi initié une démarche d’éco-conception sur des premiers projets, avec notre client Cogévie par exemple, que nous perfectionnons au fur et à mesure de nos expériences pour adopter un cycle de vie le plus vertueux et efficient possible.
Nous œuvrons pour que l’éco-conception devienne l’affaire de tous, clients, partenaires et collaborateurs.
Pascale, cheffe de projet Digital chez SIGMA
Gestion du cycle de vie des logiciels
Le cycle de vie d’un logiciel passe par les étapes suivantes :
- l’analyse des besoins ;
- la planification ;
- la conception ;
- le développement ;
- le test ;
- le déploiement ;
- la maintenance ;
- le décommissionnement.
En optant pour l’écoconception logicielle, certaines phases de ce cycle peuvent être réduites. Le développement sur mesure repose sur un travail conjoint des équipes sur l’ensemble du cycle de vie de l’application. C’est ce qu’on appelle le DevOps. Entre autres, les tâches répétitives sont réorganisées et automatisées pour gagner du temps.
Avec cette méthode, les logiciels sont conçus plus rapidement. La phase de développement devient continue et décomposée. Automatisés et simplifiés, les tests permettent une résolution rapide et optimale des problèmes. En temps réel, on peut agir sur les éventuels bugs et améliorer l’application en continu. Ce mode de fonctionnement vient à la fois faciliter la maintenance et la gestion des mises à jour – ces dernières sont faites dès qu’elles sont disponibles, sans intervention extérieure.
Gestion de la fin de vie du logiciel
La fin de vie d’un logiciel constitue une étape à anticiper. Le décommissionnement d’une application entraîne de nombreux problèmes en entreprise, notamment en termes de sauvegarde des données.
En termes de sécurité, il est inconcevable de continuer à utiliser un logiciel obsolète. En effet, sans les correctifs de l’éditeur, les failles se multiplient et mettent la confidentialité des données en péril. Parallèlement, les risques de rencontrer des problèmes de comptabilité avec le matériel utilisé grandissent de jour en jour.
Enfin, il est crucial de considérer l'impact environnemental lié à l'hébergement continu de logiciels ou de fonctionnalités devenus obsolètes. Le maintien de ces éléments, sans bénéfice réel, contribue non seulement à un gaspillage de ressources, mais également à une empreinte écologique inutile. Pour mieux gérer les ressources du SI, l’enjeu ici est de rationaliser le parc applicatif et de décommissionner volontairement les applications inactives, pour qu’elles arrêtent de consommer des ressources inutilement.
Une fois cette décision prise, on peut trouver des alternatives éco-conçues à l’application décommissionnée, en veillant à déployer une application compatible avec le matériel utilisé. Car pour des raisons économiques et écologiques, on évite à tout prix de rendre un matériel informatique obsolète à cause d’un nouveau logiciel. Ici, l’enjeu repose donc sur une réflexion croisée entre plusieurs enjeux : la performance, l’écoresponsabilité, la prise en compte des besoins des utilisateurs et la compatibilité avec les terminaux et navigateurs.
Sensibilisation et formation des collaborateurs
En parallèle d’une démarche d’écoconception, la sensibilisation des collaborateurs aux liens entre informatique et développement durable trouve tout son sens. Selon notre baromètre du numérique responsable, seuls 37,5 % des répondants comprennent ce concept.
La formation représente la meilleure solution pour engager les salariés vers la sobriété numérique, pour plusieurs raisons :
- Elle représente la meilleure façon de fédérer vos équipes autour d’un projet fort et de susciter leur engagement dans une démarche environnementale et durable ;
- Elle leur transmet les clés pour avoir d’eux-mêmes une pratique informatique plus responsable ;
- Elle favorise l’inclusion numérique de tous les collaborateurs ;
- Elle permet à l’entreprise de valoriser sa démarche RSE et ainsi se démarquer de la concurrence et attirer des clients sensibles aux engagements responsables.